3.1. Notre Don de Dieu
Le nom de « marianistes » que nous sommes fiers de porter, indique déjà notre appartenance particulière à Marie, la Mère de Jésus. Tout chrétien est appelé à imiter Jésus ; le marianiste cherche à imiter Jésus en tant que Fils de Marie ; reproduire en lui les dispositions du Fils à l’égard de sa mère est son objectif propre.
« Ce que je regarde comme le caractère propre de nos ordres, et ce qui me paraît sans exemple dans les fondations connues, c’est que, pour le répéter, c’est en son nom et pour sa gloire que nous embrassons l’état religieux ; c’est pour nous dévouer à elle, corps et biens, pour la faire connaître, aimer et servir, bien convaincus que nous ne ramènerons les hommes à Jésus que par sa très sainte mère, parce que nous croyons avec les saints Docteurs, qu’elle est toute notre espérance, notre refuge, notre secours, notre foi et notre vie » (Lettre du 24 août 1839, EM II,77).
Ce que le Fondateur dit ici concernant les Sœurs et les Frères s’applique aussi aux Laïcs. On n’est pas Marianiste si on ne donne pas à Marie une place privilégiée dans sa vie. Marie est notre « Don de Dieu », une don merveilleux que nous ne saurons jamais estimer à sa juste valeur.
3.2. Marie l’associée de Jésus
L’étude des Évangiles nous fait découvrir comment Marie a été associée au mystère de la Rédemption. Dans le dessein providentiel, elle a été choisie pour être la Mère du Verbe incarné. Elle a donné son accord à cette fonction dont elle apprendra bientôt les difficultés. Par son OUI inconditionnel, elle a rendu possible l’accomplissement de l’œuvre de son Fils. A Cana, elle intervient pour amener les disciples à croire en lui. Quand il meurt, elle est debout au pied de la croix, associée à son sacrifice pour le rachat des hommes. Devenue la mère du disciple et, par conséquent, la mère de l’Église, Marie exerce son rôle maternel dans l’Église naissante. Depuis son Assomption au ciel, elle continue à s’occuper de ceux que Dieu lui-même lui a donnés comme ses enfants. Son rôle n’est pas achevé. Elle continue aujourd’hui à rassembler les hommes dans la grande famille de Dieu, pour les présenter à son Fils qui, à son tour, les présentera u Père.
« C’est ne pas connaître le mystère de Jésus Christ que de ne pas voir la très pure Marie dans toute l’économie de la religion. Jésus-Christ a tout disposé dans la religion de manière que la Sainte Vierge a participé et coopéré à tout. Faut-il pour s’en convaincre d’autres preuves que de dire que Marie est mère de Jésus et de tous ceux qui sont engendrés en Jésus ? » (EM I, 241)
3.3. Notre réponse : « Connaître, aimer, servir Marie ».
a) Le Fondateur nous donne comme premier devoir de connaître notre mère. Constatant une certaine négligence en ce domaine, il dit : « A combien de chrétiens, notre auguste Mère pourrait adresser le reproche que le Seigneur fit autrefois à son peuple par la bouche d’Isaïe : ‘le bœuf connaît son possesseur et l’âne la crèche de son maître. Israël ne connaît pas et ne comprend pas ( Is. 1,3). Pour éviter que ces humiliantes paroles puissent s’appliquer à nous, essayons d’étudier notre Mère et notre Reine. Apprenons enfin à connaître Marie ( DRM 539 ; EM I, 430).
Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons le devoir de fonder notre connaissance de Marie sur le roc solide de l’Écriture. Nous ne pouvons pas nous contenter de quelques approximations sentimentales ou de quelques bribes d’informations incontrôlées sur des apparitions ou sur des miracles. Nos frères protestants nous rendent un grand service en étant très exigeants sur la justesse de nos affirmations concernant Marie. Par ailleurs, souvent, ils sont très heureux de nous entendre parler de Marie, quand nous nous appuyons sur l’Évangile.
3.4. Faire alliance avec Marie.
« En faisant alliance » avec Marie, nous entendons l’assister dans sa mission de donner à son Fils premier-né une multitude de frères ( R 6). Le Père Chaminade n’hésite pas à emprunter à la Bible des images qu’il utilise pour parler de notre relation à Marie. L’alliance du Sinaï avait établi une relation privilégiée entre Israël et Dieu ; de manière analogique, notre consécration à Marie nous met avec elle dans une relation privilégiée que le P. Chaminade appelle une alliance.
Nous nous engageons à l’égard de Marie. De notre part, selon Chaminade, cette alliance comporte trois exigences :
- « Nous avons choisi Marie pour mère ;
- Nous nous sommes engagés envers Marie. Et à quoi ? A tout ce qu’un enfant peut sentir et faire pour une bonne mère : à l’aimer, à la respecter, à lui obéir, à l’assister. Oh ! nous nous sommes surtout engagés à ce dernier effet de l’amour filial, l’assistance, la bienveillance active, nous nous sommes engagés à publier le nom de Marie et à le faire honorer partout.
- Nous faisons société avec Marie : c'est-à-dire que nous acquérons des droits et sur ses mérites et sur ses prières, et sur sa protection, et sur sa gloire, et sur tout ce qu’elle a reçu de la libéralité sans bornes de son Fils.
Marie s’engage à notre égard.
- « Elle nous choisit pour être sa famille
- Elle s’engage à nous aimer, à nous secourir, à nous défendre ;
- Marie entre en possession de tous nos biens, de toutes nos facultés… Nous nous sommes donnés à elle pour qu’elle fasse de nous tout ce qu’il lui plaira pour la plus grande gloire de son Fils » (Retraite de 1818, EM II, 751,753).
Ainsi, notre alliance avec Marie fait de nous ses ambassadeurs, ses envoyés, ses apôtres. En allant vers nos frères et nos sœurs, nous le faisons toujours en relation et sous la conduite de Marie. Toute notre vie sera imprégnée de sa présence maternelle. Nous lui offrons nos mains, nos pieds notre bouche, afin qu’elle puisse, aujourd’hui encore, continuer à exercer sa maternité spirituelle auprès de tous les hommes, ses enfants.
L’Alliance avec Marie
« Cette alliance étroite et particulière avec la Très Sainte Vierge est un des caractères propres de l’Institut.
Nous avons choisi Marie… et nous avons eu dans le cœur l’intention de la choisir pour mère.
A quoi nous sommes-nous engagés ?
à l’honorer de tout notre pouvoir, à étendre son culte, persuader de toute part la confiance et la dévotion envers elle. Ne craignons pas que la gloire de Dieu en soit diminuée et d’exciter sa sainte jalousie. Jésus aime tendrement sa mère, et nous ne sourions faire aucune autre chose qui lui soit plus agréable que de l’aimer et de l’honorer comme il le fait lui-même.
D’un autre côté, à quoi Marie s’est-elle engagée ?
A nous protéger, à nous exaucer, à nous chérir, comme une mère aime ses plus chers enfants.
Si Marie, par l’offrande que nous lui faisons de nous-mêmes, entre en possession de notre cœur et de toutes nos facultés, elle nous fait aussi entrer en possession de sa tendresse, de son crédit et de son pouvoir : nous acquérons sur elle une sorte de droit pour nous et pour les autres, toutes les fois que nous voudrons obtenir une chose qui sera dans l’ordre de la sagesse et de la bonté de Dieu » (Chaminade, retraite de 1817).
j aime la vierge et je suis heureux de savoir que partout dans le monde il y a aussi des jeunes qui l aiment et lui prêtent leur vie pour que la gloire de jésus arrive dans le monde. merci a tous les jeunes marianistes.
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