On peut résumer la spiritualité marianiste autour de cinq piliers se centrant sur Jésus.
Chacune des cinq branches – ou rayons – représente une des caractéristiques de la spiritualité marianiste. Les voici donc :
- l'alliance avec Marie
- la foi du coeur
- la prière et l'oraison
- la famille, la fraternité et la communauté
- tous missionnaires
1. 1 Le symbolisme de l’étoile.
Dans la Bible, il est souvent question des étoiles. Celles-ci sont des créatures de Dieu et révèlent que Dieu est la lumière qui ne finit pas. (Ps 19). Selon la promesse, les enfants d’Abraham seront aussi nombreux que les étoiles du ciel (Gn 15,5). La naissance du Messie-Roi est présentée comme l’apparition de l’étoile de Jacob qui se lève à l’Orient, et c’est un astre qui conduit les Mages vers la crèche de Bethléem. Il est lui-même l’Etoile du matin qui annonce la fin de la nuit et des ténèbres ( Ap. 2,28).
Plus souvent, le Messie est présenté comme le Soleil, dont le lever est annoncé par l’Etoile du matin. Il est donc facile d’appliquer à Marie le symbolisme de l’étoile qui précède et annonce l’aurore définitive. Le chapitre 12 de l’Apocalypse présente la Femme couronnée de douze étoiles, toute resplendissante de la lumière du soleil.
1.2. L’Etoile du matin.
Les bergers qui gardaient les troupeaux dans les maigres pâturages en bordure du désert, étaient plus sensibles que nous, enfants de la ville, aux étoiles et aux multiples constellations qu’elles forment sur la voûte céleste. Pour eux, les nuits de veille étaient remplies de dangers qui engendraient la peur. Les bêtes sauvages rôdaient autour du troupeau ; une attaque de bandits était toujours à redouter. On comprend alors qu’ils attendaient avec impatience les premiers signes de l’aurore, annonciateurs du jour. A ce moment, on voit apparaitre une étoile particulièrement lumineuse ; on l’appelle, l’Etoile du berger ou l’Etoile du matin. Elle précède de peu le lever du soleil. Alors, les bergers louaient Dieu qui les avait fait échapper, une fois de plus, aux terreurs de la nuit.
Dans la tradition chrétienne, l’Etoile du matin est devenue le symbole de Marie. La naissance de Marie annonce la venue proche du Sauveur. Elle resplendit de la lumière de l’Immaculée Conception et prépare l’Incarnation du Verbe de Dieu, le soleil de justice.
1.3. L’Etoile de la mer.
Nous aimons chanter l’hymne AVE MARIS STELLA, DEI MATER ALMA (salut Etoile de la mer, douce Mère de Dieu). Pour comprendre le sens du symbole, il faut se reporter aux temps anciens, avant l’invention de la boussole. Pour diriger son bateau durant la nuit, le capitaine n’avait pas d’autre moyen que de regarder les étoiles. Certaines étoiles remarquables lui indiquaient la direction du port. Par temps de pluie ou de tempête, le bateau était désemparé et courait le risque d’être fracassé sur une falaise ou de s’échouer sur un banc de sable.
Très tôt les chrétiens ont compris que Marie était pour eux un guide sûr, capable de les diriger dans les épreuves de la vie. Le chrétien qui garde son regard fixé sur Marie, ne peut pas s’égarer. Elle est une présence rassurante, maternelle, qui aide à surmonter la peur. Saint Bernard laisse déborder son amour et sa confiance en Marie dans une homélie célèbre.
Homélie de Saint Bernard
(Bréviaire, tome IV, p.1163)
Le nom de la Vierge était Marie ! Parlons un peu de ce nom qui signifie : étoile de la mer, et qui convient admirablement à la Vierge Mère. – Elle est bien cette noble étoile née de Jacob, dont les rayons illuminent le monde entier, dont l’éclat resplendit au plus haut des cieux, et pénètre jusqu’aux abîmes. Elle illumine toute la terre, embrase les esprits encore plus que les corps, fait croître les vertus et dessèche les vices.
Elle est cette splendide étoile qui se lève sur l’immensité de la mer, brillant par ses mérites, éclairant par ses exemples. O toi , qui te sens loin de la terre ferme, emporté sur les flots de ce monde au milieu des orages, et des tempêtes, ne quitte pas des yeux cet astre, si tu ne veux pas sombrer.
Si les vents des tentations se lèvent, si tu viens heurter les rochers, des tribulations, regarde l’étoile, invoque Marie.
Si tu es balloté par les flots de l’orgueil, de l’ambition, de la trahison, regarde l’étoile, invoque Marie.
Si la colère ou l’avarice ou les désirs impurs secouent la petite barque de ton âme, invoque Marie.
Si, troublé par l’énormité de tes crimes, confondu par la malpropreté de ta conscience, glacé d’effroi à la pensée du jugement, tu commences à être englouti par le gouffre de la tristesse, par l’abîme du désespoir, pense à Marie.
Dans les périls, dans les angoisses, dans le doute, pense à Marie, invoque Marie. Qu’elle ne s’éloigne pas de ta bouche, qu’elle ne s’éloigne pas de ton cœur, et pour obtenir le secours de sa prière, ne néglige pas l’exemple de sa vie.
Si tu la suis, tu ne dévies pas. Si tu la pries, tu ne désespères pas. Si tu la consultes, tu ne te trompes pas. Si elle te protège, tu ne crains rien. Si elle te conduit, tu ne te fatigues pas. Si elle t’est favorable, tu parviens au but.
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