mercredi 15 juin 2011

Synthèse des réponses au questionnaire - Deuxième partie

2e partie :

La Famille marianiste, Cellule d’Eglise


IV. Cellule d’Église


Nous sommes tous des baptisés, donc membres du peuple de Dieu ; en tant que famille spirituelle, nous sommes une petite cellule de ce grand corps mystique, dont Jésus est la tête. Ayant le même Père, nous sommes tous frères et sœurs entre nous. Nous savons que dans la maison du Père, il y a beaucoup de demeures ; dans l’Église, peuple de Dieu, des sensibilités différentes se manifestent, sans nuire à l’unité. C’est un peuple organisé, et Jésus lui-même a institué des pasteurs pour le conduire, le sanctifier et l’instruire. Ce peuple est constitué par les laïcs, qui en constituent la grande majorité et les consacrés, qu’ils vivent en communauté ou dans le monde.
L’Église nourrit ses enfants de l’Eucharistie et de la Parole ; voilà pourquoi nous n’avons jamais fini d’accueillir et d’approfondir la Parole.
Dans ce chapitre nous jetons un regard sur notre présence et sur les responsabilités  que nous prenons dans cette Eglise que nous constituons.

1.1.          Brassage culturel


Que pensons-nous du brassage culturel dans l’Eglise ?

1° Une chance

Le brassage culturel nous fait comprendre que notre Église française n’est pas toute l’Eglise : nous aide à relativiser certains points de vue sur notre culture et  certaines positions de l’Eglise[1].
C’est une richesse qui nous oblige à sortir de nos habitudes et à réfléchir sur les valeurs de notre culture et les purifier[2].

-Nous sommes amenés à ne pas se replier sur ma/notre vision de l’Eglise, de la mission, de la famille marianiste et à  rester ouverts à l’Esprit[3].
-Le brassage rend l’Eglise plus universelle, quelle que soit l’origine géographique des chrétiens[4].
            Elle profite des  talents des uns et des autres ; la liturgie est une fête qui met en relief les différences culturelles[5]

   C’est une richesse, comme les pierres d’une mosaïque[6]

2° Un défi
Pour chaque baptisé

-          Le brassage des cultures est enrichissant si on prend le temps de se connaître et de se respecter. Et de développer des relations positives[7].
-          Il nous amène à vivre ensemble malgré nos différences, à surmonter l’étroitesse d’esprit ; à dépasser  l’impérialisme idéologique et religieux.

-          Plutôt qu’un défi, nous y voyons une mission d’aller vers l’autre[8] ;
d’accepter l’autre tel qu’il est même si accueillir la différence est difficile[9]
-             Le brassage culturel est à la fois une difficulté et une grande espérance :« au cœur de notre monde déboussolé il u a un grand désir de paix, des élans de solidarité, une recherche de vérité,  une soif de spiritualité ( opposée au matérialisme)[10] »

Pour l’Église

- Défi : l’Église semble déphasée par rapport à la société de 2011,
p.ex. liberté religieuse[11].

Contact avec l’Islam

         Vivre en pays musulman donne l’occasion de réfléchir sur sa propre foi ; Mais peu de dialogue : le musulman détient «  la vérité » et Mahomet est le prophète qui a supplanté Jésus[12].
-             Inquiétude devant l’envahissement de l’islam[13]


3° Dans la vie consacrée

-             Le brassage culturel se fait dans la communauté, dans le milieu professionnel, dans la mission pastorale en milieu portugais.
C’est une richesse qui nous apprend à purifier notre foi, en isolant ce qui est de la foi et ce qui vient de notre culture dominante[14]

-             BRASSAGE CULTUREL : dans la communauté, différence d’âge, d’origine, de niveau de culture.
RICHESSE : Rendre compte de notre foi ; distinguer foi, le noyau, et la culture, l’enveloppe ; ouverture à l’autre sans préjugés ; apprendre une autre langue[15].

4° Dans les Fraternités

            Dans les Frat : pas ( ou peu) de brassage culturel ; « impression de fonctionner encore ne milieu fermé, en chapelle, malheureusement. Si seulement avec modestie (humilité), on ouvrait les yeux et les fenêtres, relativisant nos ‘assurances  ‘ »[16] -.
Le brassage culturel dans ma Frat est trop léger pour être perceptible.

5° Une mission

Plutôt qu’un défi, nous y voyons une mission d’aller vers l’autre[17] ;


1.2.          Tendances dans l’Eglise


La Famille marianiste, s’offre à l’Eglise comme un bouquet de fleurs aux couleurs variées. Certains se disent traditionnels mais non traditionnalistes ; d’autres se voient plutôt progressistes[18].
-          Le tout est de savoir si on cherche Dieu et le bien des autres, et non dans quelle tendance on se trouve. Il y a trop de catégorisation, d’étiquettes, de critiques envers les autres
            Nous nous voulons sensible à l’Eglise de Jésus-Christ, ouverte à l’Esprit saint, rassemblée (en espérance) autour du pape[19].
Les tendances Renouveau, Communautés nouvelles, la Fraternité St Pie X manifestent une grande soif de formation. Chaque tendance apporte des valeurs propres ; nous pouvons leur apporter une tradition de discernement et de durée dans la fidélité[20].
                        Toutes les tendances ont leurs valeurs et peuvent nous aider à approfondir notre foi : nous pouvons            apprendre du Renouveau : la convivialité, la place de la Parole. Et les  traditionalistes  nous enseigneront  le respect  pour tout ce qui concerne la foi[21]

            ’Eglise n’est pas l’armée. Son ciment n’est pas la pensée unique, mais l’Esprit Saint qui respecte chacun. Si le traditionnaliste refuse Vatican II, ce n’est plus une tendance à l’intérieur de l’Eglise mais une rupture[22].
           

1.3.          Formation


Toutes les réponses reconnaissent la nécessité d’une formation.
L’approfondissement de la foi est une nécessité, et la Formation de la foi ( Maison Saint Jean) est appréciée.
MOYENS sont divers : étude personnelle, partages, conférences, lecture de la parole ; Catéchèse. Certains se donnent la peine d’entreprendre une Licence en théologie à Toulouse.

4.4.          Intégration dans l’Église


1° Les Laïcs
La plupart des Laïcs déclarent avoir de bonnes relations avec l’Eglise et les prêtres. Ils se sentent bien intégrés ( quelques exceptions) ; bonne collaboration avec les prêtres.

Les engagements sont nombreux et variés : catéchistes, conseil pastoral, funérailles, pastorale de la santé, secours catholique, liturgie, entretien de l’Eglise, secrétariat, accueil.
Si une personne se déclare très à l’aise dans l’Eglise[23],      une autre apporte des nuances :
Ma place dans l’Eglise est reconnue, mais je ne me sens pas pleinement participante à la mission de l’Eglise et je rencontre des difficultés avec les prêtres. J’ai lu l’apostolat des laïcs ; Je m’intéresse aux ministères confiés aux laïcs, mais je ne suis pas engagée [24]
Les relations avec les religieux sont bonnes : Nous sommes heureux, en frat, d’être accompagnés par un religieux marianiste.  Son agenda est trop chargé.
Nous rencontrons surtout des religieux et religieuses marianistes : rapports excellents[25].

2° Religieux/religieuses

-          Une Collaboration harmonieuse est  une grande richesse pour l’Eglise[26].

-          La COLLABORATION : harmonieuse si nous avons un contrat clair. Nos styles de vie sont différents : ils doivent le rester et non être sacrifiés pour une plus grande efficacité[27].

-          Apprendre à se connaître entre religieux et laïcs ; respecter les deux genres de vie ;
Nous devons être « nous », avec notre vocation et notre charisme. Nous ne sommes  plus les patronnes ; nous travaillons dans la confiance et l’écoute mutuelle[28].

-          Les difficultés surgissent quand la collaboration n’est pas claire[29]

-          Collaboration avec les laïcs : parfois difficile, les laïcs en position de responsabilité ne comprennent pas toujours la situation particulière des religieux qui  sont sous leurs ordres.
Après le travail, le laïc rentre chez lui ; le religieux qui reste sur place est souvent sollicité en dehors des heures de service[30].
-          La collaboration et le respect n’est pas ressenti en profondeur : Croyons-nous à la grâce de l’autre, du laïc dans l’Église, dans la FM ? Nous sommes trop « différents » donc imperméables à l’Esprit (sourds)[31]

-          La collaboration avec les laïcs est généralement bonne, mais difficulté de vivre la vie de prière [32].

V.  Membres de la Famille Marianiste

5.1.     Pourquoi suis-je entré dans les CLM et pourquoi est-ce que j’y reste ?


            La question s’adresse aux laïcs et les religieux n’ont donc pas répondu à cette question. Nous avons groupés les motifs en trois catégories et nous terminerons par les aspirations qui ont été exprimées.

1° Une invitation

Certaines personnes ne connaissaient pas les marianistes et ont été invités par des amis.
-          Nous avons été attirés par un couple ami.
-          Je n’attendais rien ; quelqu’un m’a invitée. Les Marianistes sont très discrets à Sainte Marie[33].

2° Amitié

-          Je suis entrée par amitié, il y a 24 ans ; maintenant j’y trouve un soutien fondamental pour ma foi. C’est un lieu d’amitiés profondes. On peut tout confier, sans peur d’être jugé[34].
           
3° Spiritualité marianiste

-          En entrant dans la CLM je voulais connaître davantage la spiritualité marianiste et la vivre avec des frères  et des sœurs ;
ASPIRATION : continuer cet approfondissement[35]

4° La fraternité

-          Dans la CLM je cherchais de la fraternité. Aujourd’hui une occasion de persévérer[36].
-          Venant des Équipes Notre Dame, nous cherchions la fraternité, moins présente dans les équipes. Le partage de la prière, la formation continue. -  - Le soutien du groupe ;
-          Aujourd’hui, la joie de retrouver des frères, les temps de réflexion ;
Ce que j’attends : plus de fraternité, plus de conviction[37] Ce que je cherchais : esprit de famille, approfondissement de la foi,  la connaissance du charisme marianiste, Alliance avec Marie[38]. Ce que nous avons cherché : « un groupe de personnes avec qui on peut prier, échanger, se confier, et porter ensemble  nos joies et nos peines[39].

5° Approfondissement de la foi

Je suis venu pour partager ma foi et l’approfondir.
-          Aujourd’hui, la fraternité me permet d’entretenir ma foi.
-          Aspiration : approfondir ma foi[40].

-          Je suis venu pour partager ma foi et l’approfondir[41].
-          Aujourd’hui, la fraternité me permet d’entretenir ma foi.
-          Aspiration : approfondir ma foi.
-          Je cherchais un lieu pour parler de Dieu et mettre ma foi en pratique. Une aide pour ne pas me laisser happer par mon milieu très laïc[42] ;     
-          Aujourd’hui : je me sens membre d’une grande famille, qui me donne sécurité.
-             Dans la CLM je cherchais à vivre ma foi dans un groupe[43]. La Fraternité m’apporte des temps de partage, de prière, un approfondissement de la foi.
-          ASPIRATIONS : que le groupe soit diversifié ; qu’il se renouvelle.

6° Marie

-                     Nous animons les fêtes mariales, mais dans la discrétion, car on nous cataloguerait vite de secte[44]. Aujourd’hui j’ai découvert  une relation avec la Vierge et son rôle pour nous conduire à Jésus[45].

7° Aspirations

-          Approfondir ma foi[46]
-          Un soutien dans la foi, un lieu de formation[47] Que le groupe soit plus diversifié [48]
-          Approfondir le charisme marianiste missionnaire [49]
-          Continuer à cheminer ensemble  et accueillir de nouveaux membres[50];

Une déception

Ce qu’elle m’apporte : « pas grand-chose, que je ne puisse pas trouver ailleurs. .. J’ai l’impression que nous cherchons à vivre toujours la même chose, alors que le monde change à grande vitesse. D3.7/4

En résumé (Fraternité Saint Paul)[51]

            Pas d’engagement ecclésial en frat (individuellement oui). Tension entre l’engagement en paroisse et l’engagement en fraternité : on ne peut pas s’investir partout. Notre fraternité n’est pas rattachée à une paroisse  mais  nous appartenons à l’Église individuellement  et par notre obédience marianiste.  Nous nous sentons très bien comme électrons libres.           
            Pas abonnés à VFM et pas prêts à en suivre le programme.
            Venus chercher/ venus parce que : amitié, cadre de vie chrétienne, marianistes ( car ils étaient dans nos établissement scolaires  d’autrefois- dans le foyer d’étudiants), liens de mariage, approfondissement de la foi, fraternité ( vie fraternelle ;
            Aujourd’hui : çà apporte occasion de persévérer  (dans la foi et dans la frat) ; on y est et on y reste, même s’il faut se remotiver de temps en temps (devenir chef de frat peut stimuler).
            C’est la source de notre formation  (au détriment d’activités paroissiales). C’est plus cosy que de s’investir dans une paroisse  (d’autant que, étudiants, on en change fréquemment).
            Nous sommes devenus amis et çà donne du prix aux moments que nous passons ensemble. C’est l’endroit où on peut livrer ses questions et ses difficultés sans pirouettes et se ressourcer  pour les activités où on est responsables

Bref :              
-          Un groupe d’amis, vie fraternelle
-          En recherche de formation et de ressourcement (Le programme CLM ne les satisfait pas)
-          Autonomes par rapport aux paroisses, mais investissement individuel
-          En lien avec les marianistes, mais en électron libre
-          Ouvert à des responsabilités



Sur ce thème les religieux se sont longuement exprimés ; il y a concordance entre les frères et les sœurs ; l’Alliance et les CLM ont aussi une position propre.

1°Les Religieux

CARACTERISTIQUES              
Il est un style de rapports entre personnes qui se considèrent comme frères et sœurs[52]

-          accueil et attention à l’autre, écoute, établir des liens

SOURCE
-          Entre religieux, la fraternité repose sur la paternité de Dieu : nous sommes frères parce que Dieu est notre Père. Le lien qui nous unit est notre union au Christ, dans l’Esprit. Le silence ne nuit pas à l’esprit de famille[53]. Référence à Marie en tant que Mère [54]

PEDAGOGIE
-          Pour les élèves que nous éduquons, qu’ils se sentent chez eux dans l’enceinte de l’école, qu’ils se sentent reconnus, respectés, estimés, aimés, environnés de confiance et d’amour[55]

En résumé[56]

Esprit de famille
-          Amour : sens de l’autre, ouverture à l’autre ;
-          Respect de l’identité de l’autre ;
-          Sens du service de l’autre, confiance
-          Foi en la grâce, le charisme de l’autre
-          Confiance en soi
-          Ouverture : une grâce à partager

Risques de cette expression :

-          Devient slogan sans contenu
-          Pris comme une définition et non comme un projet, une grâce à vivre, un dynamisme
-          Séparation  d’avec Marie, d’avec l’Esprit Saint (= Esprit de famille)

Sœurs

ESPRIT DE FAMILLE               
-          même ascendance
-          ouverture à des réalisations différentes d’un même charisme
-          on ne choisit pas ses frères et sœurs, mais on doit les aimer et on a une responsabilité à leur égard[57].   même origine, mêmes valeurs ; nous sommes appelés à aimer et à respecter. Nous sommes heureuses de vivre en famille= fêtes communes, partagées…Cet esprit est international. 


ALLIANCE[58]

         L’esprit de famille est un élément constitutif de notre charisme ; devient de plus en plus visible en France. Notre pauvreté (diminution en nombre) nous a rapprochés. Les relations fraternelles se développent entre les branches ex. retraite 2010.
-          Définition : l’esprit de Marie, Humilité, docilité à l’Esprit saint, simplicité, accueil, ouverture…
-          C’est une richesse que nous  n’avons pas trouvée ailleurs ;
-          Chaque branche est autonome ; mais on sent l’esprit fraternel dans les rencontres, visites, même à l’étranger.


CLM
Caractéristiques

-          Cela se voit dans les petits gestes attentionnés et le regard que les membres portent les uns sur les autres[59].
-          partage du repas, de sa vie, de ses joies et difficultés ; vivre la solidarité[60] Partager nos joies, convictions, doutes, soucis, prières, travail, encouragement avec une sensibilité commune due à notre formation commune au sein de la Fraternité ;
CARACTERISTIQUES : Une certaine humilité, sens aigu de l’accueil, souci de l’autre, du partage dans la difficulté, l’adversité, le bonheur. Dans l’éducation, accueillir les enfants comme ils sont et les conduire un peu plus loin. Oui, cela correspond à une réalité : je l’ai ressenti avec des personnes de la Famille marianiste que je rencontrais pour la première fois ; j’avais l’impression d’être chez moi avec eux[61].
-          Esprit de simplicité d’humilité, qui se puise dans la prière ;
En famille on se connaît, on se comprend, on s’aime. On est solidaire et on reçoit des autres. On se donne, on se confie, on s’épaule,  on partage[62].



Source de l’esprit de famille

-          Notre Mère, Marie, nous unit dans la fraternité, la charité
Notre Fraternité vit une spiritualité de communion : on s’écoute, on se soutient[63]
-          L’esprit de famille se manifeste dans les relations avec les religieux et religieuses, moins avec l’Alliance mariale.



5.3.       Un appel personnel


De la part d’un frère :
L’appel que j’ai reçu est un appel à la rencontre de Dieu en la personne du Père, et pour cela Marie est une pédagogue de premier plan.

De la part d’une sœur

-          Rendre compte de la foi dans la société du XXIe  siècle ; rendre tout le monde missionnaire. Difficulté : le manque de renouvellement du personnel dans les différentes branches[64].

De la part d’une communauté

-          C’est dans la famille marianiste que nous répondons à l’appel de
Dieu ; Mais chacune a son cheminement personnel qui peut puiser aussi à d’autres sources[65].

De la part de l’Alliance

Vivre l’appartenance à la Famille marianiste en tant que laïque  consacrée, chacune selon sa situation et sa condition de vie[66] :

De la part de laïcs

-          « Oh, oh, intéressant : il est donc  légitime de parler d’un appel personnel dans la famille marianiste ? » Habituellement on insiste sur le fait que l’appel doit forcément venir d’une autorité…Je me sens appelé à témoigner de ma foi auprès des jeunes, à la formation de jeunes couples[67]
-          « L’Icône » : c’est mon chemin pour faire connaître et aimer Marie[68].       
-          Une fraternité : Organiser le chapelet quotidien en mai[69]

5.4. Une mission pour faire connaître, aimer, servir Marie


-          Dire la juste place de Marie dans l’Eglise[70].
-             une théologie mariale équilibrée[71]
-          Dans l’Alliance mariale, c’est perçu comme une mission particulière[72] Les membres de la Fraternité ont des engagements individuels en paroisse, ce qui provoque des tensions : on ne peut pas être partout.
« Notre fraternité n’est pas rattachée à une paroisse, mais nous appartenons à l’Église individuellement et par notre obédience marianiste. Nous nous sentons très bien comme électrons libres »[73] 

Sa place nous est indiquée par Lumen Gentium chap.8. Presque tous souhaitent approfondir sa place dans l’Eglise.

Chez les religieux : des positions nuancées :

-          Plutôt mal à l’aise avec la place de Marie[74]  
-          MARIE me met mal à l’aise, je la vois comme une pièce rapportée ;
je ne vois pas sa place dans ma vie et ma mission. Je souhaite l’approfondir[75] .
-          Sa place est incontournable pour la transmission de l’évangile[76].    
-          Dans la communauté les exagérations piétistes, mais aussi la marginalisation de Marie des années 70 sont dépassées. Marie a trouvé sa juste place.  A côté de Marie, on découvre la place de Joseph et Jean. Chez certains frères un peu de sécheresse à l’égard de Marie. La spiritualité de l’Orient peut nous guider. En communauté nous récitons la prière de consécration, à la fin de laudes ; nous chantons  un chant à Marie à la fin de la messe. Le chapelet est personnel ; on cherche une place adaptée pour la récitation de l’angélus. La mission de Marie est de donner Jésus aux hommes : c’est aussi notre mission[77].

-          LA FRATERNITE me donne l’occasion de mettre en relief le rôle de Marie… nos frères et sœurs laïcs, surtout les catéchumènes, sont avides de découvrir le rôle de Marie dans notre vie[78].

Chez les Sœurs

-          Marie  a joué un grand rôle dans ma vie de foi ;  Je suis mal à l’aise quand elle est l’unique sujet de retraites de conférences.
 Au temps de Chaminade ; aspect combattif (Immaculée Conception) ; aujourd’hui, il faut creuser les mystères du Christ[79].

Dans l’Alliance

         Mal à l’aise ? Au contraire : nous avons été choqué par cette question. Nous trouvons notre spiritualité très riche et sommes toujours désireuses de l’approfondir. Elle donne à Marie sa juste place dans le dessein de Dieu, associée à son Fils.
-          Parmi toutes les spiritualités mariales, nous trouvons celle du Père Chaminade unique et dynamisante, surtout sa mission maternelle[80].
           


CLM

-          J’ai toujours du mal à comprendre exactement quelle est sa place. Ne souhaite pas approfondir[81].
-          Je ne suis pas mal à l’aise : au contraire, c’est ce qui m’a attiré[82].
-          La FM m’a fait découvrir Marie ; je suis à l’aise avec elle. Je souhaite approfondir sa connaissance[83] 
-           C’est Marie qui me retient dans l’Eglise catholique[84] Pas du tout mal à l’aise : nous sommes missionnaires de Marie. Marie a toute sa place dans notre vie[85] 


VI. Défis actuels

6.1. La pyramide démographique de la Famille marianiste


            La pyramide démographique dans la FM est la même que dans le reste de l’Église ou de notre société. Nous en avons déjà parlé.

Une opinion chez les frères

Le déséquilibre des âges : engendre une profonde incompréhension : des « jeunes » ont tendance à mettre des « vieux » de côté[86]

et chez une sœur

Déséquilibre : faut-il continuer à réformer ? ou tout reprendre à zéro ? Que faut-il garder, que faut-il abandonner?[87]

et chez les laïcs

Catégories d’âges/ « Pourquoi les religieux ne partagent-ils pas plus  leur travail pastoral auprès des jeunes  avec des couples laïcs membres de la Famille marianiste, en particulier les « ex-jeunes » de la Fraternité ?[88]...

6.2. Peurs et difficultés


-          Manque de transmission du charisme
PEUR/ Disparition possible de la Famille marianiste[89]
-          L’homme qui ne meurt pas est en train de mourir dans la province de France[90]
-          On confie parfois à des laïcs, peu  -ou pas du tout- formés à l’esprit marianiste des postes de direction dans les œuvres marianistes ;  il en résulte que certains frères se sentent marginalisés[91].
-          Peur de créer de vraies communautés basées sur la foi au Christ ressuscité.
-          La Province de France est pauvre en culture religieuse, malgré une soif d’approfondissement[92]

Sœurs

Peur : Dissolution ou fusion de la congrégation
Être minoritaire de sa génération : tiraillé entre la soumission à la majorité ou la provocation[93].

Laïcs

-          Ce qui m’interpelle c’est la crainte soujacente à cette question[94] 

-           J’ai parfois l’impression que les CLM ne comptent pas assez aux yeux de la SM ; et j’ai envie de vous dire : nous sommes votre avenir, alors chérissez-nous ![95]
-             QUESTION : les Marianistes seront-ils encore présents en France dans 40 ans[96] 
-           Les paroisses rurales ont moins de prêtres, moins de possibilités que les paroisses urbaines[97] ;
-          Qu’advient-il des CLM qui ne sont plus supportés par une communauté ?[98]

6.3. Espérance et résolutions


1° La FM est bien comme elle est :

- La Famille marianiste… je la trouve très bien comme elle est[99]. En entrant dans la Fraternité, je cherchais Dieu. La fraternité répond à
mes aspirations et me conduit à une maturation de la foi et la partager avec d’autres. Je dirai qu’elle est une source pour l’Eglise[100].

2° Après le départ de la communauté

-   Après le départ des frères et prêtres marianistes du collège, j’ai été en relation avec l’aumônerie du public, ce qui a été une ouverture. Leur départ ne signifie pas la disparition de leur idéal d’éducateur, que je compte bien continuer[101].

3° S’ouvrir à d’autres catégories de laïcs

-          « Une suggestion : enrichir la Famille marianiste avec des laïcs associés  ou affiliés ou oblats (termes à préciser)[102]
-          ASPIRATION : que la Frat s’ouvre plus à des nouveaux venus ; mais c’est difficile, on a peur, parce qu’on est si bien ensemble[103].

-          Qu’est-ce que la Famille marianiste ? Seulement les membres des 4 branches institutionnelles ? Mais alors, les bénévoles, les collaborateurs de la parole, les enseignants quel est leur lien avec la Famille ? Et sur les cercles extérieurs, les élèves, les parents, les anciens…. Quel lien avec la Famille ? Comment le charisme marianiste leur est-il présenté ?[104]

4° Lueurs d’espoir

-             Succès de l’année Chaminade; pôle aquitain : émissions de radio[105],

-          Le dynamisme de l’Eglise en certains lieux[106]. Le centre de gravité s’est déplacé de l’Europe vers l’Afrique, Asie[107]

-                     Aujourd’hui, je rends grâce à Dieu pour la Fraternité que j’ai créée. J’ai l’intention d’en créer une autre[108].

-          La FM bouge, beaucoup de choses sont faites, grâce à la pugnacité
de nos provinciaux  et d’un bon nombre de frères ; des jeunes se mobilisent les JFM fonctionnent. Je ne me pose donc pas de questions : je fais confiance.
Je tâche, à mon niveau d’être  un acteur et une aide à l’ensemble de la Famille marianiste par mon action au sein du Conseil de tutelle et mon travail dans l’établissement[109].

-          Le vieillissement des Fraternités est un fait : mais il y a aussi de nouvelles fondations de 30-50 ans. Les JFM sont une graine d’espérance.
Pas de Peur, mais l’Espérance. A Marie est réservée une grande victoire.
Que les jeunes découvrent Marie. Prier. Être une présence souriante, témoigner[110].
-          La présence des jeunes, certes minoritaires, me réconforte. Ils sont demandeurs de « sens de la vie » Ils sont prêts à s’engager pour de bonnes causes et pour la justice[111].

5° Formation

-          Mieux définir la particularité marianiste[112]
-          Je souhaite que d’autres puisent profiter de la même formation des AS[113]

6° Restructuration

            DESIRS : que le Conseil National de la HM devienne une instance de décision, chargée de définir notre mission dans toutes les branches.
Il est impératif que nous fassions plus de place aux jeunes dans chacune de nos fraternités ou communautés  et que nous quittions nos vieilles habitudes  pour les écouter, aller à leur rencontre et accepter qu’ils nous « décoiffent ». Je regrette que notre branche ne soit pas capable ou pas assez associée à des activités  avec des jeunes[114]
-          Enseignante dans une école marianiste ; collaboration étroite avec les frères. « Que du bonheur ! »
Quand la communauté s’est retirée, « nous avons eu bien des difficultés pour admettre  cet état de fait, jusqu’au jour où nous avons compris que les Marianistes nous avaient transmis un héritage et qu’il faillait continuer  la mission qu’ils nous avaient tracée avec l’aide de Marie »[115].

-          « Peurs ? Non ? ma foi m’a donné une grande  liberté intérieure et une espérance chevillée au corps. Je sais «  que j’ai du prix aux yeux de Dieu » et donc qu’il ne peut rien m’arriver de mal (aux yeux de Dieu). Je sais «  qu’il faut prier sans cesse »  et « Il enverra des ouvriers pour sa moisson. »
(Ca fait plus de 2.000 ans que cela dure) et que son Règne ne peut qu’arriver)[116].

-             Si le grain de blé ne meurt, il reste sans fruit… Accepter sereinement de mourir. Des ossements desséchés, le Seigneur suscitera de nouvelles troupes... Ne pas se laissera aller au découragement[117].


[1] A3 ;A8/2
[2] D6/5
[3] D3/4
[4] D3.6/2
[5] D5.6/8
[6] D5/10
[7] D5.6/8
[8] D8 .6/5      
[9]  A5.6
[10] A8.6/1
[11] A7.6/1 
[12] A7.6/1
[13] A8.6/2
[14] B1.6/1
[15] D1.6/2 ; B8.6/1
[16] A6.6/4
[17] D8 .6/5      
[18] A6.6
[19] A8.6/3
[20] B1.6/1
[21] B8.6/1
[22] D6.6/5
[23] D2.6/1
[24] D4.6/1
[25] D8.6/9
[26] A8.6/1
[27] B1.6/1
[28] B8.6/1
[29] A5
[30] A8.6/2
[31] A8.6/3
[32] A3.6
[33] D5.7/2
[34] D2.7/4 ; D6.7/3
[35] D2.7/2
[36] D2.7/5
[37] D5.7/1
[38] D7.7/4

[39] D8.7/2
[40] D1.7/1
[41] D1.7/1
[42] D1.7/3
[43] D3.7/3
[44] D6.7/3
[45] D5.7/2
[46] D17/1
[47] D1.7/2 ; D2.7/2
[48] D3.7/3
[49] D3.7/4

[50] D4.7/2 
[51] D8.7/9
[52] A6.7/1
[53] A8.7/2
[54] A6.7/1
[55] A7.7/1
[56] A8.7/3 ; Cfr A7.7.1
[57] B8.7/1
[58] C8.7/1
[59] D1.7/3
[60] D2.7/2
[61] D4.7/5
[62] D5.7/3

[63] A6.7/1
[64] B1.7/1
[65] B8.7/2
[66] C8.7/1   
[67] D3.7/4
[68] D5.7/3
[69] D8.7/5
[70] 1 A3./7
[71] A5.7/1
[72] C8.7/1               
[73] D8.7/9
[74] A5.7/1
[75]  A5.7/3
[76] A8.7/1

[77] A8.7/2
[78] A8.7/1
[79] B1.7/1
[80] C8.7/1
[81] D1.7/3
[82] D2.7/2
[83] D4.7/6
[84] D6.7/1
[85] D6.7/8
[86] A8.7/1
[87] B1.7/1
[88] D3.7/4
[89] A5.7/1
[90] A7.7/1
[91] A8.7/2
[92] A8.7/1

[93] B1.7/1
[94] D1.7/2
[95] D2.7/4
[96] D2.7/5
[97] D8.7/7
[98] D8.7/9
[99] D1.7/2
[100] D4.7/6
[101] D1.7/2
[102] A3.7/1

[103] D2.7/4
[104] A8.7/2
[105] A8.7/1
[106] A5.7/3
[107] A7.7/1
[108] D4.7/3
[109] D4.7/5 
[110] D5.7/9
[111] D5.7/10
[112] D8.7/7
[113] D5.7/10
[114] D6.7/5
[115] D7.7/1
[116] D5.7/3
[117] A8.7/1

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