jeudi 19 mai 2011

Eduquer pour évangéliser : la mission marianiste


I – PROPOSER UN CHEMIN DE FOI

1. Conduire au Christ

Permettre une découverte de la Bible

Pour donner le goût d’une démarche de foi plusieurs chemins s'offrent à l'éducateur :
1. Une approche intellectuelle : Etude de la Bible  personnelle, en groupe, en sessions,  à travers des  parcours bibliques ou des conférences.
2. Une approche spirituelle : grâce au partage de la Parole, à la pratique de la Lectio divina. Cette approche spirituelle peut se faire aussi dans les temps de célébration proposés.
3. Une approche pédagogique : sachant utiliser des activités créatives comme l’Art, l'Iconographie, le mime, la gestuation, le théâtre, le cinéma, la musique (composition de chants, gospels), l'histoire.
Il est possible aussi d'apprendre à raconter l'Evangile.

2. Découvrir les fondateurs

Connaître et faire connaître la vie et le message des Fondateurs

Il nous faut oser parler d’Adèle et de Chaminade de façon vivante :
ò diffuser des documents sur eux, proposer des lectures pour les faire connaître : biographies, spiritualité,
ò apprendre à se servir des moyens actuels de communication pour présenter la Congrégation, l’esprit des Fondateurs…
ò utiliser les ressources de l'Art,  du théâtre
ò inviter à un Pèlerinage aux sources, célébrer les anniversaires des Fondateurs et de la fondation des Filles de Marie Immaculée
Bien  connaître nos fondateurs permettra d'entrer dans leur démarche et de s’en inspirer pour aujourd’hui.

3. Faire connaître et aimer Marie

Marie dans la Bible, les documents de l’Eglise, la place de Marie dans la culture du peuple, dans la pensée des Fondateurs, Marie comme modèle de l’éducateur chrétien.

Pour faire connaître et aimer Marie et sa vraie place dans notre foi, une triple approche est possible :
1. Une approche intellectuelle : découvrir les textes bibliques sur Marie (conférences), proposer des ateliers sur la place de Marie dans l’Eglise et sur l’esprit marianiste.
2. Une approche spirituelle vécue dans les Pèlerinages, la prière du Rosaire, la célébration du Mois de Marie (octobre, mai) et des fêtes mariales, sans oublier la fête patronale de la congrégation et une fête propre à la famille marianiste : ND del Pilar et la Journée mondiale de prière qui lui est associée.
3. Une approche pédagogique adaptée à l'auditoire : Raconter l’histoire de Marie et les événements susceptibles de toucher chaque classe d’âge. Ecrire des lettres à Marie.  Faire appel à l'iconographie Utiliser des textes contemporains et des réflexions spirituelles sur Marie.

4. Cultiver l’intériorité

C’est vivre de l’esprit de Marie : apprentissage du silence, de l’écoute, connaissance de soi, prendre le temps de la prière sous toutes ses formes, cultiver les attitudes de Marie

Pour éveiller à l'intériorité et la cultiver, il convient de :
- Veiller à la beauté des lieux de vie -
- Apprendre à admirer ce qui nous entoure (Contempler la nature )
- Installer des lieux qui favorisent la prière, l’intériorité
- Faire découvrir les « silences » du P. Chaminade et aider les jeunes à faire la relecture de leur vie
La prière demande un apprentissage, nous sommes donc invitées à
- proposer une initiation à la prière ( Ateliers de prière ;  Participation  à la prière des sœurs)
- éduquer à la foi du cœur
- inviter à des Récollections, des retraites
- guider vers des lectures spirituelles


II – BATIR UNE COMMUNAUTE

1. Favoriser l’esprit de famille 

Développer la connaissance de la Famille Marianiste et la participation à la vie du réseau.
Cultiver les qualités nécessaires pour vivre de cet esprit : le sens de la collaboration, l’accueil, l’hospitalité, l’écoute et le respect, le dialogue et l’entraide,
 l’attention aux personnes et aux  familles.

L'esprit de famille se transmet par contagion :
- dans la communication des joies, des peines, des événements
- en organisant des temps conviviaux,
- en invitant les familles à participer aux célébrations et événements, en particulier ceux qui touchent des membres de la Famille Marianiste (Fêtes de la Famille Marianiste, Journée mondiale de prière marianiste, Célébration des anniversaires de la Congrégation (25 mai…), jubilés)
- en créant des liens avec la communauté religieuse présente,
- en organisant des temps conviviaux

Au sein des établissements, l'esprit de famille pousse
- à établir un projet d’Etablissement se réfèrant au texte : « Esprit de famille et gestion des ressources humaines »
- à participer aux formations proposées par le réseau
- à favoriser la naissance de fraternités
Entre établissements, provinces, nous sommes invités à communiquer par les moyens mis à notre disposition : WEB; bulletins, revues...

2. Communauté chrétienne de référence

Témoigner de l’amour de Dieu, faire preuve du dynamisme
des premières communautés chrétiennes.

Qu’une communauté religieuse soit présente ou pas, il est important de :
- favoriser la formation d’une communauté chrétienne au sein de l’établissement : que les croyants osent se réunir, prier, célébrer ensemble
- de relier cette communauté avec l'Eglise locale et la grande famille marianiste.
- de proposer des temps de ressourcement


III – EDUQUER

1. Offrir une éducation intégrale de qualité

Utiliser les ressources de la pédagogie marianiste
Ne pas omettre la dimension pastorale dans tout ce que nous faisons.

Tout acte pédagogique ayant une dimension pastorale, nous cherchons à
ò équilibrer les différents niveaux de la vie (intellectuelle, spirituelle, physique)
ò promouvoir et à développer le travail disciplinaire et interdisciplinaire en cherchant une dimension spirituelle dans tout ce que nous faisons.
ò inciter fortement à la formation initiale et continue

1.1. Développer la vocation de chacun, l’appel à la mission

Histoires de vocation dans la Bible
Découvrir nos propres dons et les mettre au service de la communauté
La vocation d’éducateur

Plusieurs chemins s’offrent à celui qui veut être au service de la vocation de chacun :
- Se souvenir que le témoignage de personnes heureuses dans leur vocation et motivées pour leur mission éveille le désir.
- Savoir solliciter les personnes - adultes et jeunes - à participer à la mission, selon leurs talents, à nous offrir leurs services, selon leurs compétences 
- Être soucieux d’accompagner des jeunes dans le discernement de leur vocation personnelle et leur croissance spirituelle. Créer pour cela des lieux et des occasions de discernement.
- Se former à l’écoute et à l’accompagnement individualisé.
- Permettre la découverte des différentes vocations dans l’Eglise et être ouvertes aux propositions  de nos Eglises pour la pastorale des vocations
- Associer la communauté éducative aux événements de la famille marianiste (professions religieuses, jubilés)


1.2. Sensibiliser à l’engagement pour la Justice, la Paix et l’Intégrité de la Création

Doctrine sociale de l’Eglise
Analyses des ONG engagées dans la lutte pour la justice et la paix :
Education à la paix, à l’accueil, à la justice, au respect de l’environnement.
Apprentissage de l’analyse sociale.

1. Connaître et faire connaître la voix de l’Eglise ( Doctrine sociale de l’Eglise)
                        - Information en ligne – Conférences

            2. Utiliser toutes les occasions pour éduquer sur des sujets sociaux et écologiques
                        - Utiliser les médias pour sensibiliser les gens à ce qui se passe
             - Intégrer périodiquement des sujets liés à la justice dans la prière, dans les rencontres communautaires et dans les projets éducatifs. Développer l’esprit critique.
                        - Favoriser des expériences de Dieu dans la nature

            3. Faire connaître notre présence sur différents continents et ce que nous y vivons (Projets de services et expériences d’immersion)

2. S’adapter à la réalité avec un esprit prophétique

Cultiver notre capacité d’ouverture aux personnes, aux cultures, à commencer par la nôtre.
Connaître la réalité et poser sur elle un regard éclairé par la foi

L’ouverture aux personnes, aux cultures implique de :
        - s’informer
        - être ouverts aux moyens de communication sociale, aux expressions artistiques, aux échanges culturels, à l’apprentissage des langues
        - proposer des échanges entre cultures, régions
        - savoir utiliser des symboles, des images, des chants dans toutes les langues et de façon multiculturelle
       - écouter les personnes qui ont du mal à accepter une situation, entrer en dialogue  avec elles, pour qu’elles trouvent leur solution,

Il importe de prendre le temps de relire les expériences personnelles et les situations à la lumière de la Parole de Dieu. (Que me dit la foi ?)
Pour analyser les situations et promouvoir des changements sociaux nous pouvons nous appuyer
            - sur le réseau de la Famille Marianiste internationale
            - sur des organismes tels que Justice, paix et intégrité de la Création (JPIC).

La spiritualité marianiste - VIII. Les quatre branches de la famille marianiste


A l’origine de la famille marianiste il y a les groupes de jeunes laïcs qui se réunissaient à Bordeaux à partir de 1800 sous la direction du Père Chaminade. On les appelait : la Congrégation de l’Immaculée Conception. La spiritualité élaborée d’abord pour des chrétiens laïcs, sera ensuite adaptée aux religieuses et aux religieux ;
         Aujourd’hui, elle comprend quatre branches jouissant chacune d’une autonomie interne. Chaque branche choisit ses responsables et organise sa vie et ses activités.
         La force de cohésion de la Famille marianiste réside dans la spiritualité commune qui est la mise en œuvre du charisme donné par l’Esprit Saint à l’Église à travers nos fondateurs. Des échanges fraternels constants  favorisent la collaboration dans la formation et dans les ouvres apostoliques. Un Conseil de Famille  réunit au niveau international et au niveau national, les responsables de chaque branche.

8.1  Les Communautés Laïques Marianistes (CLM) ou Fraternités marianistes.

Les CLM sont une Association privée internationale de fidèles laïques,  reconnue par le Vatican. Elles sont animées au niveau international par une équipe qui se compose du Responsable international  et des Responsables Régionaux (Europe, Afrique, Amérique  du Sud, Amérique  du Nord et Asie).
La France est subdivisée en trois régions : (Ile de France, Est, Midi). Chaque Région comprend plusieurs fraternités.  Un accompagnateur spirituel (Religieux, religieuse, laïque formé) est joint à chaque unité comme garant du charisme marianiste.
La Fraternité est la communauté de base qui comprend généralement entre 10 et 20 personnes. Pour devenir membre, il n’y a pas d’autre condition que la volonté sincère de vivre l’évangile selon le charisme marianiste et d’être régulier aux réunions.
Les JFM (Jeunes de la Famille marianiste) sont constituées par des jeunes qui s’intéressent à la spiritualité marianiste. Ils ont leur organisation propre.

8.2  L’Alliance mariale

         L’Alliance mariale est une Association privée de laïques, de droit diocésain, en voie de devenir un Institut Séculier. Les Statuts de l’AM ont toutes les exigences d’un Institut séculier.
         L’AM accueille des femmes qui veulent vivre la vie consacrée dans le monde. Elles font vœux de chasteté, de pauvreté, d’obéissance, selon leurs statuts. Elles ne sont pas tenues à la vie communautaire. Une formation adaptée les introduit dans leur état de vie.  

8.3  Les Filles de Marie Immaculée (Sœurs marianistes)

         Fondées en 1816 par le père G.J. Chaminade et Adèle de Trenquelléon, elles sont présentes en Europe, Asie, Amérique du Nord, et Amérique du Sud.
         Elles accueillent des jeunes filles qui se sentent appelées par Dieu à vivre en communauté les vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance et de se consacrer à Marie par le vœu de stabilité.
         Elles sont surtout actives dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de la pastorale.

8.4  La Société de Marie

         La Société de Marie a été fondée en 1817 à Bordeaux. Elle accueille des hommes qui se sentent appelés par Dieu à se consacrer à Marie dans la vie communautaire, en vivant les vœux de chasteté de pauvreté et d’obéissance.
         La Société de Marie n’est pas spécialisée dans une œuvre unique ; c’est pourquoi, elle accepte des jeunes qui ont des orientations professionnelles différentes. Elle comprend des frères et des prêtres, à égalité de droits et de devoirs.
         Les principales œuvres sont l’éducation, la pastorale ; en pays de mission, il faut ajouter l’animation rurale et la santé.

mercredi 18 mai 2011

La spiritualité marianiste - VII. Tous missionnaires


7.1.  L’expérience personnelle du Père Chaminade

         Pendant une vingtaine d’années, (1771-1791) G. J. Chaminade a été en relation avec le Collège séminaire de Mussidan. C’est là que, sous la direction de son frère Jean-Baptiste, se forma sa spiritualité et son esprit missionnaire. A cette époque, la jeunesse courait le risque d’être contaminée par les philosophes et les libres penseurs  qui n’avaient que mépris pour la foi chrétienne. A Mussidan on mettait l’accent sur l’union avec l’Église de Rome, le respect de l’autorité du pape, la dévotion à la Vierge Marie. L’école devait être une mission permanente à la différence des missions paroissiales  qui ne duraient que quelques jours.  Sous l’influence de M. Olier et de l’Ecole française,  le Père Chaminade comprend que la perfection du chrétien consiste à être « conforme au Christ », envoyé par le Père pour annoncer aux hommes la Bonne Nouvelle du salut. Marie, qui a été associée à tous les mystères de son Fils, continue à collaborer avec lui à la réalisation de la mission que le Père lui a confiée. Le rôle maternel de Marie rejoint ainsi le rôle missionnaire de l’Église.
         Au moment où la Révolution l’a obligé à quitter son cher collège,  réfugié à Bordeaux, dans la clandestinité,  le Père Chaminade travaille surtout avec de jeunes laïcs, dont la foi avait été éprouvée et trempée par la persécution.  Quand il revient de l’exil,  il a en tête un projet d’évangélisation cohérent, dont il est persuadé qu’il lui a été inspiré par l’Esprit Saint. Jusqu’à la fin de sa vie, il s’efforcera de le mettre en pratique.

7.2.  Participer à l’apostolat de l’Église

         Par son baptême et sa confirmation, tout chrétien est appelé à prendre sa part dans l’évangélisation du monde. Le Père Chaminade, muni du titre de missionnaire apostolique,  se sent appelé à une mission qui dépasse le cadre étroit d’une paroisse ou d’un diocèse.  Il se sait investi par le pape d’une mission universelle.
         « Vous êtes tous missionnaires, mandatés par l’Église. Chaque congréganiste, de quelque sexe, de quelqu’âge,  de quelqu’état qu’il soit, doit devenir membre actif de la mission. La Congrégation elle-même doit être une sainte milice qui s’avance au nom de Marie » (EF III 212).
         En fondant les deux Instituts religieux, il poursuit le même but : fournir à la Vierge Marie une armée qui combattrait sous ses ordres. L’éducation et les autres œuvres ne sont que des moyens en vue de la mission. Le religieux, la religieuse, est le missionnaire de Marie et non un simple industriel de l’enseignement (Chaminade, Circulaire p.67) .
          L’Église naissante de Jérusalem a toujours été pour Chaminade un modèle à imiter.  L’évangélisation ne se fait pas seulement par la parole, quelqu’éloquente qu’elle soit ; mais par le témoignage de communautés unies par la charité.  « L’Esprit principal de la Société  est de présenter au monde le spectacle d’un peuple de saints et de prouver qu’aujourd’hui comme dans la primitive Église, l’Évangile peut être pratiqué dans toute la rigueur de l’esprit et de la lettre. ( L II, 388, p. 175). Le pape Paul VI, parlant aux chrétiens africains en Ouganda, reprend la même idée en disant :  « L’Afrique a besoin de témoins plus que de maîtres,  et si elle écoute les maîtres, c’est qu’ils sont en même temps des témoins. »
         Ainsi nous voyons Chaminade avec la première Congrégation, comme avec les premières communautés religieuses,  travailler en pleine pâte de l’Église. Il a su éviter la tentation du repli sur soi. Les Congrégations n’étaient pas des clubs fermés de personnes « bien-pensantes », mais des  équipes d’apôtres dont certains s’engageaient par un vœu de zèle à travailler de toutes leurs forces  à multiplier les chrétiens.

7.3.  La mission marianiste après Vatican II

         Plusieurs priorités pourraient être dégagées pour notre mission en vue du troisième millénaire. Retenons-en trois.

a)    Être communautés et créer des communautés.
Nous devons d’abord prendre conscience que c’est la Famille marianiste dans son ensemble que le père Chaminade a vu à Saragosse comme une inspiration divine. Notre réussite missionnaire tient donc dans le développement harmonieux de toutes les branches  de  la Famille Marianiste. Le charisme marianiste n’est pas réservé à certaines catégories de personnes : il est proposé par l’Esprit Saint à tous les membres des l’Église d’aujourd’hui. En proclamant le P. Chaminade bienheureux, le pape l’a présenté comme modèle à l’Église universelle.
         « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’aux ». C’est dans les communautés, qu’elles soient grandes ou petites,  que le Christ est présent.  Or notre objectif n’est autre que de le rendre présent  dans notre monde déboussolé.  Nous mettrons donc tout en œuvre pour créer autour de  nous  des communautés,  que ce soit en milieu scolaire, paroissial ou autre.
         La Congrégation de Bordeaux pratiquait une méthode par absorption. Chaque membre était chargé  d’en recruter d’autres : la formation des nouveau venus se faisait à l’intérieur du groupe, tant par la contagion de l’exemple,  que par les enseignements donnés. Cette méthode reste valable pour nos Fraternités laïques d’aujourd’hui.  Chaque fraternité doit organiser son renouvellement interne par l’intégration de nouveaux membres.  Les groupes devenus trop nombreux se scindent en deux  comme les cellules vivantes du corps.  Après la formation du catéchuménat,  les catéchumènes devraient trouver dans nos Fraternités  une ambiance favorable à leur épanouissement chrétien.
         Les Fraternités comme les communautés religieuses ne sont pas de groupes en marge de l’Église. Elles doivent se poser la question de leur participation active  à l’effort de l’Église, en tant qu’individus, mais aussi  en tant que groupe.  Les retraites ouvertes organisées par certaines Fraternités, sont un bon exemple de cette collaboration .la lampe n’est pas faite pour être mise sous le boisseau. 

b)   Nous aimons nous dire «  marianistes »
Cela veut dire que notre apostolat est un apostolat marial.
Nous nous savons envoyés par Marie ; nous sommes les missionnaires de Marie.  Nous prenons part à la mission que le Père lui a confiée.
         Notre apostolat sera marial aussi par le fait que nous chercherons à restituer à Marie la place qui lui revient. Faire connaître sa place dans le mystère du salut, en scrutant les textes qui nous parlent d’elle. Place de Marie aussi dans l’Église : n’est-elle pas la mère de l’Église.
         C’est ainsi que notre alliance avec Marie deviendra une réalité vécue, source de notre épanouissement et de notre joie. « Mon âme exalte le Seigneur »…

c)    L’éducation de la foi.
Ce qui nous est spécialement confié dans la mission de l’Église, c’est l’éducation de la foi.  Notre mission n’est pas d’abord la première évangélisation. D’autres groupes et d’autres instituts en ont fait leur spécialité.  Nous nous adressons plutôt à des personnes qui ont déjà accueilli l’Évangile  mais qui ont encore à approfondir leur foi.  Elles ont besoin pour cela d’être accueillis dans des groupes fraternels, où elles rencontrent d’autres chrétiens,  où elles trouvent des réponses à leurs questions, et un encouragement au moment des tentations. Notre participation à la seconde évangélisation se trouve ici.
         Il est donc important pour tout marianiste, laïc ou religieux,  d’avoir une solide formation biblique et théologique afin de pouvoir répondre aux questions qui lui sont posées.
         Étant présents au milieu de cultures  telles qu’elles sont vécues par nos contemporains,  nous avons également à cœur l’évangélisation des cultures.  Il s’agit de porter l’Évangile à l’intérieur des milieux professionnels, dans les familles, dans les quartiers. La culture est déterminée aussi par les lois qu’un pays se donne et par les mass-média. Là aussi nous devons être présents pour  y défendre la solidarité et la justice.
         Tout ce qu’il vous dira, faites-le !  C’est à nous aujourd’hui que ce conseil s’adresse.  Il ne s’agit pas de tout faire, en désordre. Nous devons d’abord être attentifs à ce que le maître veut nous dire aujourd’hui. Devenir dociles aux injonctions de l’Esprit.  Ensuite nous mettre au travail avec la certitude que ce que nous entreprenons n’est pas notre œuvre, mais la mission de Marie, à laquelle nous participons ; avec la certitude, par conséquent, que l’œuvre  que nous entreprenons est celle de Marie et qu’elle ne peut pas échouer.