mardi 15 mars 2011

Retour de l'enquête lancée dans VFM à l'automne

Les Assises de la Famille marianiste : 
retour d'enquête



            A la rentrée scolaire de 2010, le Comité de pilotage des Assises a élaboré un questionnaire d'enquête en vue de préparer cette rencontre. Dans la suite, une nouvelle présentation en a été faite, sous forme de grille (9 pages A4). Il a été envoyé à tous les membres de la Famille marianiste. Un questionnaire légèrement réduit sera soumis aux personnes qui relèvent de la Tutelle, et à d’autres collaborateurs.
            Les Questionnaire comprenait 7 chapitres : 1. L’engagement dans le monde ; 2. Les débats d’éthique ; 3. L’utilisation des médias ; 4. Notre place dans la société ; 5. Le vieillissement de la Société ; 6. Engagement dans l’Église ; 7. La Famille marianiste.
            Des réponses sont rentrées jusqu’au 15 février. Au total 61 personnes ont envoyé une réponse individuelle et 17 Fraternités ou Communautés, une réponse collective. 207 personnes ont donc réfléchi sur ce questionnaire, et d’après les échos reçus, quand il a été travaillé en groupe,  il a donné lieu à des échanges en profondeur. Voici une brève synthèse, encore provisoire, des résultats de l’enquête.  Une synthèse détaillée sera communiquée à ceux qui seront invités à participer aux Assises .

I.                   L’engagement dans le monde    


Les quatre premières questions portaient sur notre présence au monde. Les réponses font apparaître que religieux, religieuses, membres de l’Alliance et laïcs sont fortement engagés dans le monde sous des formes variées, dans le domaine politique, social, la santé et l’éducation.  Il n’est donc pas surprenant que le thèmes évoqués dans le questionnaire trouvent une profonde résonnance auprès des personnes consultées.  Elles en ajoutent d’autres tels que la construction de l’Europe ; la pédagogie, les neurosciences ; les migrants ; ou encore des déviations éthiques graves, présentés à l’opinion publique comme normales (mariages homosexuels), manipulations génétiques, hellfest, etc.
Sous l’appellation de « disparités », ce sont de nombreux problèmes de société qui ont été soulevés. La  disparité entre riches et pauvres sous différentes formes, le capitalisme sauvage ; la difficulté pour certaines classes  sociales d’avoir accès à l’éducation ou à la culture ; le fossé entre le Nord et le Sud.
 Les  engagements dans le monde de la première question  doivent être complétées par les actions solidaires et les engagements dans l’Église
( question 6).  Leur multiplicité fait apparaître la vitalité de la Famille marianiste  Les sujets des débats et le type d’engagement laissent sous-entendre que la majorité des membres des CLM appartiennent à la classe moyenne ( cadres) et que d’autres classes sont peu touchées, tels que les ouvriers, les artisans, les paysans, les migrants.

Tout le monde connaît l’importance des moyens de communication dans le monde moderne. Dans la Famille marianiste on est conscient de leurs  avantages et de leurs risques. Internet, E-mail et téléphone sont les plus utilisés. 

            La société moderne comporte des  frustrations : le stress, le manque de temps pour soi-même ; les discriminations dues à l’âge ou en fonction de la couleur de la peau. Certaines personnes se sentent divisées, mal dans leur peau. Pour garder sa place dans cette société, on souhaite développer, l’écoute, l’esprit de service, la sérénité,  l’humour.  Mais aussi l’esprit d’équipe et le sens de l’adaptation.



II.                 L’Engagement dans l’Église et dans la Famille marianiste

            Le brassage culturel est vu comme une chance pour la société et pour l’Église : il permet de relativiser sa propre culture, de vivre ensemble en acceptant l’autre différent. C’est aussi un défi qui nous oblige à surmonter notre étroitesse d’esprit  et nos préjugés.
            Concernant les « tendances » dans l’Église, on trouve qu’il y a trop de catégorisations, d’étiquettes, de critiques envers les autres. Toutes les tendances peuvent nous apprendre quelque chose ; l’essentiel est de chercher Dieu.
            Les laïcs ont dans l’ensemble de bonnes relations avec les membres du clergé ; ils se sentent bien intégrés, à une ou deux exceptions près, dans l’Église. Les engagements sont nombreux et variés : catéchisme, liturgie, conseil paroissial, entretien de l’église, funérailles, pastorale de la santé, secrétariat, accueil, secours catholique, etc.

            Nombreux sont ceux qui sont venus dans une Fraternité pour trouver un lieu de ressourcement de leur foi,  un lieu de partage et de formation. Pour d’autres, la motivation principale est l’amitié : c’est un groupe d’amis, qui a décidé de se constituer en Fraternité pour la joie de la rencontre, d’être bien ensemble. L’esprit de famille est ressenti comme une caractéristique forte.        Dans la spiritualité marianiste, la place de Marie est équilibrée ; elle est à la place que Dieu lui a donnée. Tous disent qu’ils souhaitent approfondir leur connaissance de Marie. Devant le vieillissement des cadres, certains se posent la question si, dans 40 ans, il y aura encore des marianistes en France. En même temps, l’Année Chaminade suscite de grandes espérances.



Conclusion
            La Famille marianiste est  bien vivante et remplit des tâches importantes au service de l’Église et des paroisses où elle est implantée. Le vieillissement est un fait et les Assises devront trouver des pistes pour une ouverture plus grandes aux générations montantes.
            Après que l’enquête nous a permis de dresser un bilan largement positif de la Famille marianiste, il nous reste à le tourner maintenant vers l’avenir afin que notre espérance et nos attentes deviennent réalité.
Léo Pauels, sm